A bout de souffle
Un film de Jean-Luc Godard
Avec Jean-Paul Belmondo, Jean Seberg, Daniel Boulanger, Jean-Pierre Melville…
Pour beaucoup, A bout de souffle reste le film emblématique du mouvement de la Nouvelle Vague, mouvement initié par les jeunes journalistes des Cahiers du Cinéma , Godard, Truffaut, Chabrol…Mouvement qui prôna, à une époque de liberté retrouvée, la liberté du cinéma, une façon de filmer libérée de toute contrainte.
Et en voyant A bout de souffle, on ne peut s’empêcher d’y voir une œuvre résolument moderne, contemporaine, plus de 40 ans après sa sortie.
Le film raconte la fuite en avant d’un jeune voleur qui tue un policier durant une fuite. Réfugié à Paris chez une amie américaine qu’il séduit par sa liberté d’être, de penser, il essaye d’échapper aux policiers qui le pourchassent.
Film générationnel, A bout de souffle fut aussi une révolution stylistique. Caméra à l’épaule, discours direct à la caméra, Godard révolutionna avec ce film la manière de filmer les comédiens.
Belmondo y incarne Michel, le jeune homme libéré, voleur, dragueur, qui brûle la vie par les deux bouts, jusqu’à ne plus avoir de souffle.
A ses côtés Jean Seberg, jeune comédienne américaine qui connût plus tard un destin tragique, donne au film un ton encore plus libéré, à une époque où les jeunes femmes n’étaient pas aussi libres qu’aujourd’hui.
Histoire d’amour, de sexe, de séduction, de jeunesse emportée par le désir de vivre, quitte à s’y perdre.
A bout de souffle se termine sur la mort en pleine rue de Michel, et sur ces mots depuis entrés dans la légende du cinéma « il a dit que vous étiez une dégueulasse ».
A bout de souffle fût tourné il y a longtemps déjà et pourtant, aujourd’hui encore il reste brillamment contemporain et inspira de nombreux cinéastes du monde.
A découvrir.
Arnaud Meunier
10/10/2005