Charade
Un film de Stanley Donen
Avec Cary Grant, Audrey Hepburn,
Walter Matthau, James Coburn, George Kennedy…
Sorti en 1963, Charade, de Stanley Donen, ne souffre pas du poids des années. Ce film raconte l’histoire d’une veuve qui se retrouve poursuivi dans Paris par des hommes voulant récupérer l’argent qu’aurait volé son défunt mari.
Elle rencontre un homme providentiel dans une station de ski qu’elle retrouve ensuite à Paris. Apeurée, elle lui demande de l’aide pour la protéger. Une course poursuite dans Paris et un chassé-croisé amoureux…
Un grand film et beaucoup de plaisir.
Dès les premiers plans du film, on est sous le charme des deux comédiens principaux : Cary Grant et Audrey Hepburn. Leurs échanges dans le film en font le sel et laissent un impérissable souvenir délicat d’une certaine classe du cinéma américain, qui ne se retrouve aujourd’hui que dans peu d’œuvres.
Charade est aussi et avant tout une comédie policière remarquable. Le scénario du film est très bien construit et ne ménage pas les retournements de situation sans jamais perdre le fil de son histoire, une intrigue simple : où est l’argent volé pendant la seconde guerre mondiale par le défunt mari et ses camarades ?
Multipliant fausses pistes et intrigues sous-jacentes, les fils du film se dénouent peu à peu. Au-delà de l’intrigue policière, réellement remarquable, Charade est aussi une comédie romantique, charmante et classieuse. Un chassé-croisé subtil et drôle entre Cary Grant et Audrey Hepburn, où les deux comédiens s’en donnent à cœur joie.
Du côté de la réalisation, Charade est très bien mis en scène par Donen. Tournant principalement à Paris, il a donné aux images un éternel parfum de douceur et de classe, mais également une énergie qui nous rappelle parfois La Mort aux Trousses, d’Alfred Hitchcock.
De la musique de Mancini aux robes de Givenchy pour Audrey Hepburn, tout est extrêmement soigné et confère à cette atmosphère extrêmement classe et éternelle.
Charade est le genre de film que vous pouvez revoir et revoir sans que sa qualité ne se détériore, un film que les années n’altèrent pas. Il reste comme une image figée, magnifique, du Paris du début des années 60, un grand film du cinéma américain que l’on a plaisir à revoir au coin du feu.
Arnaud Meunier
24/12/2005