Da Vinci Code (The Da Vinci Code)

 

Un film de Ron Howard

 

D’après l’œuvre de Dan Brown

 

Avec Audrey Tautou, Tom Hanks, Jean Réno, Jean-Pierre Marielle, Paul Bettany, Alfred Molina, Ian McKellen

 

A la vue de Da Vinci Code, on ne peut dire que « tout ça pour ça ». Tout ce battage médiatique au marketing ultra-exagéré (un Eurostar…) au service d’une œuvre décousue et profondément ennuyeuse, pas de quoi fouetter un catholique.

 

Le succès planétaire du livre de Dan Brown, thriller religieux et mystique, laissait augurer d’une œuvre alléchante au cinéma. MAIS il n’en est rien.

 

A qui la faute ?

 

Ron Howard n’est pas un bon cinéaste, comme en témoigne sa fimographie (Appolo 13, De L’ombre à la Lumière…), tout juste un faiseur d’Hollywood, au classicisme exacerbant et aux cinéma lissé. Sa mise en scène est sans relief, ennuyeuse, et la musique d’Hans Zimmer bien trop présente, venant alourdir un peu plus une adaptation qui n’apporte rien à l’œuvre de Dan Brown, lui enlevant surtout son essence, le suspens. Howard abuse des flash-back dans une lumière

 

Le casting ferait rêver plus d’un réalisateur mais une fois de plus l’affichage de noms, plus souvent pour financer un projet et attirer le spectateur, n’est pas un gage de qualité.  Les comédiens ne sont pas crédibles dans leur rôle respectif.

 

Audrey Tautou incarne Sophie Neveu, la spécialiste en cryptographie, qui va assister l’éminent Robert Langdon, joué par Tom Hanks, dans la quête de la vérité. Leur association est plutôt maladroite, et le duo n’est pas crédible. A leurs côtés, hormis Paul Bettany dans le rôle du moine Silas et Alfred Molina dans celui de Aringarosa, le casting révèle de grandes maladresses. Les comédiens s’ennuient profondément dans un film dont les rebondissements tombent à plat.

 

Autant le livre tenait en haleine avec un récit jouant avec les croyances et mythes, les détournant, les utilisant pour enrichir l’intrigue, autant le film se noie dans des discussions bien trop longues qui ne s’accorde pas avec l’action et l’hollywoodianisme que Ron Howard et la production ont voulu insuffler, afin d’attirer le plus grand nombre.

 

En bref, il ressort de cette adaptation un profond ennui et surtout une indifférence déconcertante.

 

Le meilleur exemple du « talent » d’Hollywood pour dénaturer une œuvre littéraire, qui sans être sensationnelle méritait mieux que ce film difforme et dans son ensemble plutôt pathétique.

 

Arnaud Meunier

21/05/2006