Je ne suis pas là pour être aimé

Un film de Stéphane Brize

Avec Patrick Chesnais, Anne Consigny, Georges Wilson, Lionel Abelanski…

Second film de Stéphane Brize (après Le bleu des villes sorti en 1999), Je ne suis pas là pour être aimé est une jolie surprise, un « petit » film très agréable, drôle et touchant.

L’histoire peut se résumer ainsi : Jean-Claude est un huissier de justice, divorcé, qui s’ennuie profondément dans son travail et dans la vie. Après une petite alerte médicale, son médecin lui conseille le sport, Jean-Claude va se mettre au tango, juste en face d’où est son bureau, et y faire une jolie rencontre, celle de Françoise, future mariée. Dans le même temps, il rend visite à son père chaque dimanche à la maison de retraite où il est, même si la communication est extrêmement difficile, et son fils entre dans son cabinet, malgré son faible intérêt pour ce travail.

Evidemment, ce qui fait le cœur du film, c’est la rencontre, simple, humaine, sensuelle, entre Jean-Claude et Françoise.

Sans effets de style inutiles, ni tensions psychologiques superflues, Stéphane Brize arrive à saisir avec beaucoup de justesse les sentiments des personnages et leurs conflits intérieurs. La réalisation est appliquée, même si la photographie manque de chaleur. Qu’importe, on se laisse séduire par cette histoire naissante sur fond de tango.

Patrick Chesnais est très bon dans le rôle de Jean-Claude, avec un flegme qui n’est pas s’en rappeler Bill Murray. A ses côtés, la révélation du film, même si ce n’est pas une jeune première, Anne Consigny, qui irradie l’écran de sa présence, dont le sourire et le regard vous charment.

A noter également les bonnes prestations, plus en retrait, de Georges Wilson et Lionel Abelanski, respectivement le père de Jean-Claude et le mari de Françoise.

Si ce film n’est pas celui de l’année et sera sans doute oublier des palmarès et autres prix remis en 2006, Je ne suis pas là pour être aimé reste un film très agréable à voir, léger et touchant.

Arnaud Meunier

16/10/2005