Kaboom

 

Un film de Gregg Arraki

 

Avec / With Juno Temple, Thomas Dekker, Haley Bennett, Chris Zylka..

 

Le cinéma d’Arraki est à part dans le cinéma américain. A la fois choquant, dérangeant, délirant et grave, le cinéaste a réussi mieux que personne à décrire l’adolescence américaine, entre réalisme et fantasmes, faisant baigner ses personnages dans un monde « parallèle », où sexe et drogues deviennent des incontournables moments de détente.

 

Après Mysterious Skin, Doom Generation ou encore Nowhere, il nous livre avec Kaboom un nouvel ovni cinématographique, entre rêve et réalité.

 

Un jeune garçon, Smith, poursuit ses études universitaires sur un campus américain, avec son amie Stella, partageant sa chambre avec un surfeur du nom de Thor, et fait des rencontres, notamment celle de la jolie London.

 

Entre parties de jambe en l’air et hallucinations, le jeune Smith ne sait plus où donner de la tête.

 

Si vous aimez les intrigues claires et linéaires, oubliez Kaboom. Plus construit qu’il n’y paraît,  le film ne reste accessible qu’aux personnes ayant déjà une approche de l’œuvre d’Arraki, notamment dans les références sexuelles explicites dont il parsème son récit. Entre la beauté des corps mise en scène et l’errance d’un jeune homme à la recherche de sa sexualité, le cinéaste nous livre une œuvre jouissive et explosive, un concentré d’humour déjanté sans limites, qui se permet même de naviguer sans honte vers le surnaturel et l’occulte.

 

Si le résultat est inégal, c’est justement en raison de la liberté prise par Arraki de bousculer une fois de plus les schémas narratifs classiques et aller là où il veut : vers le plaisir, l’émotion et le délire.

 

A noter la participation remarquée de Roxane Mesquida (Sheitan) et la révélation de Juno Temple, que l’on avait notamment découvert dans Mr Nobody, et qui explose ici à l’écran.

 

Arnaud Meunier

17/10/2010

 

 

Share