L’été où j’ai grandi (Io non ho paura)

 

Un film de Gabriele Salvatores

 

D’après le roman éponyme de Niccolo Ammaniti

 

Avec Giuseppe Cristiano, Mattia di Pierro, Adriana Conserva, Fabio Tetta, Giulia Matturo, Stefano Biase, Fabio Antonacci, Aitana Sanchez-Gijon, Dino Abbrescia, Giorgio Careccia

 

 

Plus de deux ans après sa sortie en Italie, L’été où j’ai grandi (littéralement Je n’ai pas peur en italien) arrive sur nos écrans. A sa vision, on se demande pourquoi il n’est pas arrivé plus tôt, surtout après avoir été présenté à Cannes en 2003.

 

Car ce film est une réussite en tous points.

 

Ce film raconte l’histoire d’un enfant de 10 ans, Michele, qui joue avec ses copains dans un coin isolé de l’Italie du Sud. Un jour, il découvre un trou dans le sol qui renferme quelque chose de particulier… Débute pour lui une aventure dangereuse où il va grandir et se confronter aux adultes.

 

Le solide et limpide scénario donne beaucoup de force au film, qui joue aussi avec les somptueux décors naturels d’Italie, ces champs de blés à perte de vue qui illuminent l’image. Celui-ci navigue entre l’insouciance enfantine, les jeux, et le monde des adultes, beaucoup plus sombre. Filmé à hauteur d’enfant, on se plonge avec Michele dans ses aventures périlleuses.

 

La photographie du film est sublime, elle puise dans les paysages du sud de l’Italie et nous offre les plus beaux champs de blés que l’on puisse y trouver, qui à eux seuls racontent l’histoire d’une région, sont le terrain de jeux des enfants, le terrain de fuite aussi.

 

La musique, signée Pepo Scherman et Ezio Bosso, utilise beaucoup de cordes pour renforcer la tension qui règne sur ce thriller. Impeccable de bout en bout.

 

L’interprétation des enfants, tous amateurs, est réellement remarquable, naturelle. Le jeune Giuseppe Cristiano capte la lumière et explose à la caméra. Une révélation que nous ne manquerons sûrement pas de revoir bientôt.

 

Le cinéma italien ne se limite pas à Nanni Moretti et ses films nombrilistes même s’ils sont réussis. Gabriele Salvatores, Oscar du meilleur film étranger en 1992 avec Mediterraneo, redonne de la vigueur au film transalpin, avec un thriller remarquablement filmé, interprété et monté.

 

Une réelle réussite, qui vient illuminer l’été un peu terne dans les salles françaises.

 

A voir absolument !!

 

Arnaud Meunier

07/08/2005