Zim and Co
Un film de Pierre Jolivet
Avec Adrien Jolivet, Mhamed Arezki, Yannick Nasso, Pierre Jolivet, Vincent Grass, Naidra Ayadi…
Zim and Co raconte l’histoire de Zim, jeune de 20 ans, un peu tête brûlée, toujours en galère.
A la suite d’un accident de scooter dont il est responsable, il risque un séjour en prison. La seule solution pour y échapper : trouver un vrai travail. Après plusieurs entretiens infructueux, Zim décroche un boulot, mais il lui faut une voiture, le permis et le bac. Des petits détails qui lui manquent encore… Avec ses amis, Cheb, Safia et Arthur, ils vont tout faire pour sortir de cette impasse.
On aurait pu craindre, à la lecture de ce synopsis, à une énième comédie sur la banlieue, bourrée de clichés faciles et s’éloignant de la réalité, sociale et économique, de ce monde de l’autre côté du périphérique.
On ne peut s’empêcher de voir dans ce film un parallèle avec La Haine, de Mathieu Kassovitz, film sombre mettant lui aussi en scène un trio d’amis black-blanc-beur, mais qui était passé de « l’autre côté », celui de la violence et de la délinquance.
Pierre Jolivet a préféré montrer, et c’est plutôt réussi, la réalité sociale, les relations entre les jeunes et le monde du travail, les relations familiales également.
Le film dégage grâce aux jeunes comédiens et aux seconds rôles bien choisis une réelle énergie et beaucoup de rires.
Le propre fils de Pierre Jolivet, Adrien, tient le rôle principal, celui de Zim, et ne semble pas forcer pour jouer le rôle de ce jeune, partagé entre ses amis et ses responsabilités d’adulte.
Grâce aux jeunes comédiens enthousiastes, mentions à Mhamed Arezki et Yannick Nasso, le film ne connaît pas de temps mort et c’est tant mieux.
Pierre Jolivet, après de relatifs échecs (Filles Uniques et Le Frère du Guerrier), revient donc sur le devant de la scène avec un film audacieux, attachant et social, dans la veine du très bon Ma petite entreprise. Les petits moyens n’ont pas entaché la qualité du film qui déborde d’inventivité et d’énergie.
Un film qui est donc à voir et qui, espérons le, aura un joli parcours sur nos écrans.
Arnaud Meunier
12/07/2005