Alila

 

Un film d’Amos Gitaï

 

D’après le roman de Yehoshua Kenaz

 

Avec Yael Abecassis, Uri Klauzner, Hana Laszlo, Amos Lavi, Ronit Elkabetz

 

Amos Gitaï est un cinéaste qui aime Israël et chacun de ses films nous fait découvrir un peu plus une facette de ce pays.

 

Pour Alila, il pose ses caméras dans un quartier de Tel Aviv, où 12 personnes se croisent, s’entremêlent.

 

Alila n’est pas un film très abordable pour le spectateur occidental. Il est difficile de saisir les nuances et les problèmes auxquels sont confrontés les habitants de ce quartier, de cette ville, ce que représente le service obligatoire dans l’armée pour tous ces jeunes, l’immigration et les attentats.

 

Au milieu de ces personnes, une histoire, charnelle, physique entre un homme et une femme qui ne connaissent pas mais se retrouvent simplement pour faire l’amour.

 

Gitaï saisit une essence, une atmosphère unique, parlante, criante. C’est cette atmosphère qui est le cœur du film.

 

Le film vaut avant tout pour la prestation de ses comédiens : Yael Abecassis, magnifique dans le rôle de l’amante habitée par le désir ; Uri Klauzner dans le rôle d’un homme dépassé par sa famille, par son travail ; Hana Laszlo, dans le rôle de la mère, de la femme, à la fois forte et douce.

 

Si Alila n’est pas le meilleur film de Gitaï, auquel on préférera Kippur ou même Free Zone, c’est un film agréable qui est une photographie de Tel Aviv et d’Israël.

 

Rien que pour cela, Alila est à découvrir.

 

Arnaud Meunier

23/05/2006